Nous remarquons depuis quelque temps une tendance insidieuse de nos autorités à bannir ou à autoriser certaines pratiques, lesquelles jusqu'à maintenant n'étaient aucunement remises en question.
Je prends pour exemple l'interdiction de la nudité dans les vestiaires d'installations aquatiques et la surprenante suggestion de la mairesse de Montréal d'autoriser le port de signes religieux pour le SPVM à la demande d'un conseiller municipal qui revient à la charge.
Il m'est difficile de ne pas y voir de liens entre ces événements. Bien sûr le sujet est socialement très sensible, mais doit doit-on pour autant s'abstenir de toute réflexion en tant que citoyen ?
Pour le premier il est question de préserver la sensibilité de certains, soit par croyance religieuse ou par gêne excessive à la vue de corps nus dans un lieu où il est tout à fait normal qu'on y soit de façon temporaire et dans l'autre de satisfaire à une représentation religieuse dans nos institutions publiques sous prétexte d'inclusion sociale.
En tant que naturiste et citoyen je me sens directement concerné, je sens peser de plus en plus une menace à ma liberté qui jusque là me rassurait sur le bien-être de vivre ici.
La remise en question s'étendra-t-elle aux plages que nous fréquentons, c'est là toute mon inquiétude. Et qu'adviendra-t-il si un jour nous manifestons notre intention d'occuper un espace public dans un parc de Montréal à l'exemple de Paris ? Verrons-nous les portes se fermer pour ne pas offusquer la sensibilité de certains groupes ?
Jean Morency